Se protéger d'une émotion en la mettant à distance ou l'assumer ?
Aujourd'hui, je suis particulièrement agité. Je le sens. En partant courir, je sens que ça va être difficile. Je m'autosuggestionne en quelque sorte.

Un petit kilomètre plus loin, ça fonctionne. Je n'en peux plus, j'ai mal à la tête et les douleurs dans les jambes ne passent pas.
Je prends acte et commence à marcher. Je me donne un peu bonne conscience en accélérant le pas et en me disant que, au moins, j'ai initié l'habitude. Oui, bon...
Et naturellement, mes pensées vont vers cette agitation. Pourquoi je suis agité. Qu'est-ce que cela veut dire. Comment vais-je pouvoir gérer ça.
Et un flash m'a percuté.
Ma psy m'a renvoyé dans les cordes récemment pour ça. Pourquoi. Pourquoi est un bon moyen de se protéger d'une émotion. De la mettre à distance. C'est intéressant… si c'est volontaire. (Oui, je suis suivi par une psy. Selon moi, c'est un élément primordial de la qualité de mes accompagnements !)
Par quoi. Par quoi je sais que je suis agité. Quels sont les sensations qui me font dire « agité ». Comment ressens je les tensions dans le cou ? Comment ressens je les pensées qui filent et fusent ? Qu'est-ce que ça me fait d'être agité ?
Je finis ma balade (oui, on en est là finalement...) avec cette méditation. Et cette idée en tête que je ne demanderai plus à mes clients pourquoi ils sont tristes, en colère ou énervés… mais comment ils le sont.
Et si vous m'entendez dire pourquoi, je compte sur vous pour me reprendre !
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