Trop penser : comment gérer son stress quand le cerveau ne s’arrête jamais
- Antoine Montel
- 9 juin
- 5 min de lecture

🧠 Trop penser : comment gérer son stress quand on rumine en boucle
Il vous arrive peut-être, comme moi, d’avoir l’esprit qui ne s’arrête jamais.
Ce matin, je me suis surpris à réfléchir à la médecine chinoise. Pourquoi n’est-elle pas scientifiquement prouvée ? Est-ce un biais culturel ? Est-ce que les Chinois eux-mêmes s’en préoccupent ? Et surtout : pourquoi je suis là à penser à tout ça… au lieu de faire ce que j’ai à faire ?
Bienvenue dans le monde des cerveaux actifs, où penser devient un automatisme.
Mais à force de réfléchir, on peut finir par se sentir épuisé, tendu, stressé.
Penser n’est pas un défaut. Ce qui use, c’est la rumination, le hamster dans la roue, les scénarios qu’on ressasse sans fin. Et très souvent, la culpabilité de ne pas savoir comment gérer son stress.
Spoiler : il existe d’autres solutions que d’essayer d’“arrêter de penser”.
🛠️ Solution : non pas arrêter de penser… mais penser autrement
Je ne pratique pas la méditation. Je ne cherche pas à “laisser passer les pensées comme des nuages”. Je pratique l’auto-hypnose, et c’est bien différent.
Pas besoin d’un coussin, ni d’un mantra, ni d’un état mystique.
Juste deux choses que je fais, et que je propose à mes clients pour réduire leur stress :
🧭 1. Orienter ses pensées sur une question utile et concrète
Qu’est-ce qui m’a agacé dans la prise de parole de Pierre hier ?
Comment j’ai ressenti ce blocage face à un client ?
Qu’est-ce qui revient souvent quand je procrastine ?
Pas besoin d’avoir la réponse immédiate. Poser la bonne question, avec curiosité et non-jugement, c’est déjà un moyen de lutter contre le stress. C’est sortir du mental automatique pour remettre un peu de présence dans ce qu’on vit.
⚙️ 2. S’entraîner à des réflexes simples, ancrés dans le corps
À chaque fois que je me dirige vers un gâteau, je me demande : “Qu’est-ce que je ressens, là maintenant ?”
Quand je sens la pression monter avant une réunion, je me redresse, je respire, et je me demande : “Est-ce que je peux faire autrement ?”
Ce n’est pas du contrôle. Ce n’est pas de la volonté. C’est un entraînement doux, régulier, pragmatique. Et mine de rien, c’est comme ça qu’on diminue le stress, petit à petit.
Je ne cherche plus à arrêter de penser. Et pourtant… je pense moins.
Ou plutôt : je pense autrement.
🚫 Méditation pleine conscience : pas toujours la bonne solution
Je ne suis pas contre la méditation. Mais ce que je vois souvent en séance, ce sont des clients qui se sentent coupables de ne pas y arriver.
Ils veulent “lâcher prise”, “se calmer du stress”, “se reconnecter à l’instant présent”. Et finissent par culpabiliser… de penser.
Et quand on rumine déjà beaucoup, se concentrer sur le fait de ne pas penser, c’est un piège. Le fameux :
“Ne pense pas à un éléphant rose.”
Et là, au lieu de se sentir moins stressé, ils ruminent encore plus.
Ajoutons à ça que la méditation pleine conscience est souvent liée à une philosophie implicite (bouddhisme, zen, etc.). Et ça, quand ce n’est pas clairement dit, ça devient du prosélytisme doux. Même involontaire.
Or en accompagnement, ce n’est pas neutre.
Comme le disait Jung :
“Si un patient vient me voir en tant que juif, il doit repartir en tant que juif.”
Pas en tant que moine zen. Et ça, je m’y tiens.
C’est pour ça que je ne propose pas de méditation guidée en séance, mais des formes d’auto-hypnose orientées sur l’action et le vécu corporel.
Pas pour croire en soi au sens mystique, mais pour reprendre confiance en soi dans le concret du quotidien.
✅ Résultat : penser moins, mais mieux
Je n’ai pas cherché à lutter contre mes pensées.
Mais en m’autorisant à penser avec une intention, à ressentir, à faire des ponts avec mon corps, les choses ont changé.
Moins de rumination.
Moins d’épuisement.
Plus de clarté.
Et surtout : des petits changements concrets.
👉 À tester si vous vous reconnaissez :
Posez-vous une question utile aujourd'hui et maintenant (pas “Pourquoi je suis comme ça ?” mais “Comment j’ai vécu ça ?”)
Observez vos ruminations récurrentes
Choisissez un moment stressant du quotidien… et testez une micro pause de 3 secondes pour ressentir.
Et si vous voulez aller plus loin, apprendre à gérer votre stress, diminuer votre anxiété, ou même arrêter les comportements automatiques (comme se ronger les ongles, grignoter, se bloquer devant un client), on peut travailler ça ensemble en séance.
Foire aux questions (FAQ) – Gérer le stress avec l’auto-hypnose
Comment gérer son stress au quotidien sans méditation ?
Gérer son stress sans méditation est tout à fait possible. L’auto-hypnose est une alternative concrète et pragmatique. Elle permet de se recentrer rapidement, de questionner ses ressentis et de changer ses habitudes de manière autonome, sans avoir à “vider son esprit” comme en pleine conscience.
Quelle est la différence entre méditation et auto-hypnose ?
La méditation est souvent liée à un état d’observation sans jugement, parfois teinté de spiritualité. L’auto-hypnose, elle, vise une action concrète : comprendre un comportement, modifier un automatisme, ou s'entraîner à répondre différemment à une situation stressante. L’objectif n’est pas de ne plus penser, mais de penser autrement.
Est-ce que l’auto-hypnose peut vraiment aider à réduire le stress ?
Oui. L’auto-hypnose pour gérer le stress est une pratique validée par de nombreuses études scientifiques. Elle permet de diminuer les tensions physiques, d’améliorer le sommeil, et de réduire les ruminations mentales. Contrairement à la simple relaxation, elle implique une démarche active d’évolution personnelle.
Comment lutter contre le stress au travail avec l’auto-hypnose ?
En auto-hypnose, on peut se programmer pour mieux réagir aux situations difficiles : préparer une prise de parole, réduire les réactions émotionnelles, ou améliorer la concentration. Cela aide à lutter contre le stress professionnel sans fuir les responsabilités ni se suradapter.
Comment se lancer dans l’auto-hypnose si on n’y connaît rien ?
Pas besoin de talent particulier. Une séance guidée avec un praticien suffit souvent pour apprendre les bases. Ensuite, quelques minutes par jour suffisent pour réduire le stress, améliorer la confiance en soi ou apaiser l’anxiété.
Est-ce que l’auto-hypnose peut remplacer une thérapie ?
Elle peut être complémentaire. Pour des blocages profonds ou anciens, un accompagnement est souvent nécessaire. Mais pour diminuer le stress, casser une mauvaise habitude ou reprendre confiance en soi, l’auto-hypnose est un outil puissant et autonome.
Peut-on utiliser l’auto-hypnose pour arrêter de se ronger les ongles ?
Oui. Comme pour tout comportement inconfortable lié à l’anxiété, l’auto-hypnose contre les mauvaises habitudes peut aider à reprendre le contrôle sans violence ni volonté brutale. L’idée est de comprendre le besoin derrière l’habitude et de le reprogrammer.
Est-ce que ça marche vraiment ou c’est de l’arnaque ?
C’est une pratique sérieuse, utilisée dans le domaine médical (douleur, anxiété, sommeil...). Les résultats dépendent de l’investissement personnel, mais ce n’est ni magique, ni ésotérique. C’est un entraînement mental, comme apprendre à mieux respirer ou à mieux s’exprimer.
Combien de temps faut-il pour voir des résultats ?
Certaines personnes sentent un changement dès les premières séances. Pour d’autres, il faut quelques semaines. L’avantage, c’est que les effets sont durables et qu’on devient autonome. C’est un investissement pour gérer son stress sur le long terme.
Comments