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La phobie des aiguilles, poussez vous, je cogne !

Photo du rédacteur: Antoine MontelAntoine Montel

De : la phobie des aiguilles !

À : Analyse de sang faite et personne n'est blessé !

 

Alice a 16 ans.

Une seringue pour travailler les phobies
Image by rawpixel.com on Freepik

Depuis si longtemps que personne ne s'en souvient, elle hurle, crie, se secoue dans tous les sens dès qu'une aiguille médicale apparaît.


Impossible de regarder une série tranquillement avec elle ! Dès que le docteur apparaît, elle transpire ! Alors en vrai...


Les infirmières les plus chevronnées s'y sont collées, mais lassées par les coups répétés qu'Alice leur portait, elles ont abandonné elles aussi !


Alice à la phobie des aiguilles.


Problème : Alice doit faire une analyse de sang pour un problème de santé. Elle a jusqu'à la fin du mois pour la réaliser.


Alice regarde parfois Messmer à la télé et rigole car son frère a toujours les doigts collés. Pas elle. Pourtant, lorsque l'on teste ensemble, ses mains se scotchent facilement l'une à l'autre. Alors on approfondit encore.


On laisse le temps au cerveau de comprendre qu'une phobie, c'est souvent une réaction normale à un stimulus qui s'emballe !


On prend le temps d'installer des fusibles de sécurité pour la suite. Car Alice va se confronter à ses peurs.


Elle se débrouille super bien ! 10 minutes suffisent pour se préparer dans les meilleures conditions. Maintenant, on y va !


Étonnamment rapidement, Alice accepte de regarder des photos d'aiguilles. Tout est prêt. Elle sait comment fermer les yeux et s'échapper si le stress est trop présent. Elle choisit la distance de l'image.


Alice tient bon. Elle lutte un peu, les larmes coulent, mais elle tient bon. Elle recommence avec l'image plus proche. Et elle me prend au dépourvu ! Elle est tellement forte que les images ne servent plus à rien. On choisit alors une vidéo sur YouTube d'une prise de sang. Et là encore, elle résiste ! Sacré Alice !


Trois semaines plus tard, et à la veille de la date fatidique, Alice revient. En cinq minutes, elle s'expose aux photos, elle observe la vidéo, elle comprend d'où venait l'erreur d'interprétation... Elle avait fantasmé la manière dont s'enfonce l'aiguille.


Elle ne va tout de même pas tenir une seringue dans la main ? Ah ben si...


Bref, vingt minutes et j'ai fini mon boulot.


J'ai croisé Alice et sa maman hier. L'analyse s'est très bien passée et Alice s'est débrouillée comme une cheffe !


Alice s'est autorisée à voir sa peur pour lui redonner sa juste place.

Alice s'est autorisée à changer.

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