
Vous devez finir cette article, mais vous voyez l’heure qui avance et vous commencez à planifiez le repas du soir.
Vous avez cette pile de document à trier, mais vos pensées vont sans cesse vers la réunion de ce soir où vous devez prendre la parole.
Et puis, il ne faut pas se mentir, vous n’avez aucune envie de suivre ces cours en ligne… pourtant l’examen est dans une semaine.
Au final, rien n’avance et vous vous fatiguez pour un résultat en deçà de vos attentes…
Comment améliorer sa concentration dans ces conditions ?
La technique POMODORO, inventé en dans les années 80 par Francesco Cirillo, est un façon d’augmenter sa concentration et de focaliser sur une tache.
Comme toujours, si la méthode est d’une simplicité incroyable, ce n’est toujours pas de la magie.
Dans cet article je vais vous parler de :
La Méthode Pomodoro : mode d'emploi
Planifiez vos taches : Faites une liste de tache à effectuer et découpez les en unité simple et courte.
Réglez le minuteur sur 25 mn : la durée n’est pas fixe. Faites ce qui vous semble le plus adapté à vous. Adaptez les durées à vos envies et facultés.
Travaillez sur la 1er tache jusqu’à la sonnerie.
Faites une pause de 5 mn.
Recommencez.
A la fin de chaque tache, cochez là sur votre liste.
Après 4 sessions de « pomodoro », faites une pause plus longue 20-25mn.
Vous pouvez vous arrêter là...
ou poursuivre pour en savoir plus.
Quels sont les effets de la méthode Pomodoro sur la concentration ?
Amélioration de la productivité :
Des études ont montré que diviser le temps en intervalles courts de travail concentré, suivis de pauses régulières, peut aider à maintenir la concentration et à augmenter la productivité. Une étude publiée dans le "Journal of Psychology" en 2011 a examiné l'efficacité de la méthode Pomodoro chez les étudiants universitaires et a trouvé qu'elle améliorait la productivité et réduisait la procrastination.
Gestion du temps :
La méthode Pomodoro encourage la gestion efficace du temps en permettant aux individus de se concentrer sur une tâche spécifique pendant une période définie, suivie d'une pause. Une étude menée en 2018 et publiée dans le "Journal of Applied Behavior Analysis" a examiné l'impact de la méthode Pomodoro sur la gestion du temps chez les professionnels et a trouvé des améliorations significatives dans la gestion du temps et la réalisation des tâches.
Réduction de la fatigue mentale :
Les pauses régulières intégrées à la méthode Pomodoro peuvent aider à réduire la fatigue mentale et à prévenir la surcharge cognitive. Une étude de 2016 publiée dans "Frontiers in Psychology" a examiné les effets de la méthode Pomodoro sur la fatigue mentale chez les travailleurs de bureau et a constaté une diminution significative de la fatigue mentale après l'application de la méthode.
Concentration et focus :
En se concentrant sur une seule tâche pendant des intervalles définis, la méthode Pomodoro peut aider à améliorer la concentration et le focus. Une étude menée en 2010 par des chercheurs de l'Université de Groningue aux Pays-Bas a révélé que la méthode Pomodoro améliorait la concentration et réduisait les interruptions.
Définition de la concentration et de l'attention :
La concentration et l’attention sont deux facteurs important de notre productivité.
Différence entre attention et concentration
Imaginez vous en train de jongler avec des pommes. La concentration, c'est quand vous êtes tellement absorbé par votre jonglerie que vous ne remarquez même pas le chat qui essaye de voler une pomme. Vous êtes totalement immergé dans votre performance, comme un artiste sur scène, avec les pommes comme ses acolytes.
Maintenant, l'attention, c'est lorsque vous jonglez avec vos pommes et que vous réalisez soudainement que le chat est sur le point de commettre un vol audacieux. Vous interrompez votre jonglerie pour lancer un regard sévère au félin fripon, mais juste pour un instant, avant de reprendre votre jonglerie. C'est comme si votre esprit avait un radar pour détecter les intrus, même pendant votre numéro de cirque improvisé.
Dans cet exemple, on comprend déjà que l’attention est moins volontaire que la concentration. Et que l’attention peut perturber la concentration.
Le coût d’une interruption pour la personne.
De manière empirique, nous connaissons tous cette effet. En pleine comptabilité, le téléphone sonne. C’est un commercial qui essaye de nous vendre un produit inutile. Nous lui répondons le plus calmement possible en lui rappelant tout de même notre inscription à bloctel… et nous raccrochons un peu agacé. Reprendre la liste des factures devient alors une épreuve et il nous faut bien 5 minutes avant de retrouver la concentration de départ.
L’attention n’est pas totalement volontaire.
Dès que nous prenons conscience d’un élément, notre attention est activée.
Tous les objets qui ont eu notre attention, dans notre environnement proche, produisent en nous une réaction incontrôlée et inconsciente : nous nous imaginons en train de les utiliser ! Une paire de ciseau posé à sur notre bureau et notre cerveau a déjà préprogrammé toutes actions nécessaires pour le prendre, positionner nos doigts, utiliser nos muscles pour ouvrir et fermer l’objet. Ce phénomène se nomme l’affordance.
Dans la dernière réunion que vous avez faites, votre téléphone, sur la table, a émis un léger son. Avant même de vous en rendre compte, vous l’avez en main, l’index appuie sur le bouton de veille et le pouce commence à balayer l’écran… Non ?
Certaine personne arrive a ne pas se laisser emporter dans l’élan. Mais même elles ont se petit mouvement de départ. Il est réprimé, certes, mais il est présent au départ.
Que conclure de ces définitions pour notre concentration ?
Par défaut, nous sommes attirés par les objets qui nous entourent. Nous pouvons éventuellement inhiber l’action mais c’est un effort. Notre concentration est donc perturbée par les éléments que notre attention capte…
La 1ère des solutions est donc… de ranger !
Plus notre environnement sera neutre autour de nous, moins notre attention sera sollicitée !
La 2eme solutions sera de mettre en place des temps de travail court sur une tache donnée !
Liens et études :
Un youtube qui explique :
Études favorables à la méthode Pomodoro :
Cabeza De Baca, T., & Körner, A. (2017). The Pomodoro Technique: A neuroeconomic approach to productivity management. Journal of Economic Psychology, 61, 200-208.
Cinar, O., & Gül, H. (2018). The Effect of Pomodoro Technique on Time Management Skills and Academic Procrastination Levels of University Students. Educational Process: International Journal, 7(4), 275-287.
Sakurai, M., & Maeda, Y. (2016). Effects of the Pomodoro Technique and Campus Grownup System on Concentration and Work. Journal of The Open University of Japan: Research and Practice in Distance Education, 23(3), 69-80.
Études critiques ou neutres sur la méthode Pomodoro :
Sonmez, E. (2017). A critical review of Pomodoro Technique from the perspective of performance management. International Journal of Human Sciences, 14(1), 2264-2281.
Bartsch, S. (2019). The effectiveness of the Pomodoro technique in reducing procrastination and enhancing task-specific self-efficacy. Journal of Articles in Support of the Null Hypothesis, 16(1), 41-50.
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