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Notre mémoire n'est pas parfaite

Photo du rédacteur: Antoine MontelAntoine Montel

Notre mémoire n'est pas parfaite, mais elle n'est pas non plus défaillante !

 
Notre mémoire n'est pas parfaite
Image by macrovector_official on Freepik

Lorsque nous évoquons notre première cigarette, que nous vient il en mémoire ? Le goût âcre, la tête qui tourne ? Ou bien le moment passé avec des amis, à vivre un expérience excitante ? Qu'est ce qui est vrai ? Notre mémoire n'est pas parfaite.



Notre mémoire est un outil puissant qui nous aide à anticiper l'avenir. Tous les événements passés encodés dans notre cerveau contribuent à prédire ce qui pourrait survenir par la suite. Nous généralisons nos expériences pour réagir de manière plus efficace la prochaine fois.

Par exemple, si je me suis brûlé en prenant une casserole une fois, il est fort probable que j'utilise une manique la prochaine fois. Si j'ai fait un trou dans le mur avec la mauvaise mèche de la visseuse, je vérifierai deux fois avant de poser la prochaine étagère.

Nous avons tous des exemples similaires à partager.


Nos émotions jouent un rôle capital dans la formation de ces souvenirs.

Nous serons plus enclins à raconter l'exaspération d'avoir passé deux heures à monter une étagère ! Nous nous souviendrons de la douleur piquante du fer chauffé !


En réalité, nos émotions participe activement en attirant notre attention sur des stimuli significatifs. Lorsque nous percevons un danger, la peur prépare notre organisme à réagir. Notre cœur s'accélère en vue de la fuite, et notre vision se rétrécit pour se concentrer sur la source du danger. Ainsi, nous sommes prêts à fuir ou à combattre, un instinct animal qui nous a permis de survivre pendant des milliers d'années.


Le problème réside dans le fait que nous n'avons plus besoin de réagir comme l'homo erectus. Lorsque notre attention est totalement absorbée par un problème, nous perdons de vue ce qui se passe autour de nous. Nous restreignons notre champ d'action et limitons nos possibilités.

Imaginez vous en plein stress, lors d'un match de basket. Il reste trois secondes, et votre équipe est à un point de retard. Vous foncez vers la raquette et tentez un lay-up au milieu de trois défenseurs, oubliant de passer à vos coéquipiers démarqués...


Les soucis surviennent lorsque nous généralisons, car nous sommes alors victimes d'un biais de confirmation. Objectivement, combien de fois un cri a-t-il réellement représenté un danger pour vous ?


Pour changer cela, nous pouvons nous entraîner. Notre niveau d'alerte sera alors plus bas, nous permettant de gérer la situation avec plus de sang-froid.

Les pompiers ne paniquent pas dans une situation de danger et trouvent des solutions plus facilement.


Nous pouvons travailler à "apaiser" le cerveau et à "reprogrammer" les émotions. Il est parfois nécessaire de revisiter un souvenir pour le réinterpréter et nous permettre d’utiliser un comportement plus adapté.

Il faut que j'arrête d'associer mon boss à l'image de mon instit qui me fâcher pour une leçon non apprise.


De temps en temps, se faire accompagner est essentiel pour prendre ce recul nécessaire à l'introspection. L'histoire que nous nous racontons peut être comparée à une forêt de ronces qui protège ce que nous ne voulons pas voir. Souvent, c'est le meilleur moyen de ne pas résoudre un problème.

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